Mission Océan Indien : Carnet de bord

Le trajet du bateau pendant la mission

Le planning des opérations

Billets rédigés pendant la mission

Dass Bissessur exprime dans ce billet les sentiments de l’équipe scientifique mauricienne à la fin de la mission Monaco Indian Ocean Explorations ; une occasion exceptionnelle de renforcer les capacités dans les différentes disciplines de l’océanographie et d’explorer davantage la zone peu connue de Saya de Malha.

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Portrait Florence Galletti 2

L’océan a des droits

Pour ma part, je m’intéresse aux interactions entre le Droit de la mer et les sciences marines, et à l’évolution du Droit de la mer. Être juriste parmi les scientifiques est un défi, mais c’est très intéressant. Les expéditions scientifiques comme celle de Saya de Malha peuvent aider à trouver des solutions légales innovantes pour gérer l’espace régional. 

Dr Florence Galletti, IRD. Spécialiste du Droit de la mer.
Au premier plan, Frédéric Menard, IRD, en pleine opération de tri après un chalut. 13_11_2022©Didier Théron_MonacoExplorations

Photophores et grands fonds

La plupart des organismes qui vivent dans des milieux dépourvus de lumière possèdent des photophores. C’est un moyen soit d’éviter et de fuir la prédation d’autres organismes, soit d’attirer des proies. Cela agit comme un leurre. Au-delà des interactions proie-prédateur, c’est aussi un moyenne reconnaissance au sein d’une même espèce dans un milieu noir et sombre. Faire de la lumière, c’est important et c’est 90 % de ces organismes qui sont capables de produire de la lumière et de la bioluminescence dans ces zones de grand noir. C’est un trait fonctionnel essentiel que l’on étudie de plus en plus avec des capteurs particuliers ».

Frédéric Ménard, Chercheur à l’IRD. Spécialiste des écosystèmes marins.
Mariette Dine. Saya de Malha. 08_11_2022©Didier Théron_MonacoExplorations

L’avenir des bio plastiques.

L’idée est de démontrer comment diversifier l’économie en se basant sur la science et l’innovation, pour encourager les entrepreneurs locaux à poursuivre leurs idées. Cette expédition me permet de regarder au-delà des Seychelles en développant de nouvelles collaborations. Je souhaite élargir le débat autour de la pollution plastique, montrer l’impact des microfibres sur le milieu marin et essayer de changer les habitudes. C’est la première fois que je participe à une expédition, j’apprends beaucoup. 

Mariette Dine, entrepreneur. Diplômée de l’Université des Sciences mer et durabilité des Seychelles. Développe un projet sur l’utilisation des algues pour la fabrication de bio plastiques
Visualisation écran d'un transect du ROV. 08_11_2022. Saya de Malha©Didier Théron_MonacoExplorations

Les aléas de la recherche de terrain

« Nous envisagions quatre transects aujourd’hui. Mais entre ce que l’on projette sur le papier et le vécu sur le terrain, il y a toujours un écart et j’ai dû arbitrer. Qu’importe, tous les scientifiques, 80 au total, sont en ce moment sur le pont nuit et jour pour multiplier les récoltes, les tris et le classement des spécimens »

Francis Marsac, océanographe et halieute, coordinateur des opérations scientifiques sur le projet Saya de Malha
Hervé Claustre répond aux questios du journaliste Stéphane Dugast. 03_11_2022©Nicolas Mathys_Zeppelin_MonacoExplorations

Flotteurs Argo

« Nos flotteurs sont des alliés précieux pour mieux comprendre cette zone de l’océan indien. Il s’agit de matériel certes coûteux mais notre démarche est désormais orientée vers un cycle vertueux de récupération, reconditionnement et remise en service de ce matériel coûteux avec un impact environnemental réduit ».

Hervé Claustre, directeur de recherche, Cnrs, laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer. Co-responsable du programme BGC Argo International
Fond sableux. Saya de Malha. 04_11_2022©Sven Bender_Autentic_MonacoExplorations

Les transects du ROV

« Nous sommes impatients de découvrir ces « sea grass meadows » (NDLR : « prairies » sous-marines). Nous évoluons pour le moment à une trentaine mètres de profondeur mais nous ne voyons rien. Les sea grass, les herbes marines, ne sont de toute façon plus très loin, c’est une question de minute ! ».

Sheena Talma, chercheuse seychelloise, biologiste spécialisée dans l’analyse d’images vidéos.
Herbier-de-Thalassodendron-ciliatum-cymodocee.-Banc-de-Saya-de-Malha©Gregoire-Moutardier_MNHN_MonacoExplorations.jpeg

Découverte des herbiers de Saya de Malha grâce au ROV

Ces prairies sous-marines, composées de plantes à fleurs et non d’algues, jouent un rôle important dans les océans mais elles sont menacées par la pollution, la pêche au chalut ainsi que l’acidification des océans. D’où tout l’intérêt d’établir durant cette mission une base de données pour que nous les seychellois et nous les mauriciens, puissions mieux connaître cet environnement afin de mieux le gérer et de mieux le protéger. 

 

Sundy Ramah, écophysicien spécialiste de la faune benthiques à l’île Maurice.
Line Le Gall, chef des opérations plongée sur Saya de malha. 04_11_2022©Nicolas Mathys_Zeppelin_MonacoExplorations

1ère plongée sur Saya de Malha.

Avec mon binôme, nous avons plongé jusqu’à 42 mètres, avec 40 minutes de plongée effective au fond et 40 minutes de décompression. Concernant le fond justement, il était très blanc et constitué de sable avec des débris de coraux de petite taille. Le sol était meuble ce qui nous a permis de soulever et de collecter des éléments assez facilement. Tout ça était recouvert d’un faune et d’une flore très riche.

Line Le Gall

Les partenaires de la mission