1er août 2019

Le point sur le projet Mégafaune

David Mouillot et son équipe mènent l’enquête

La protection des grands prédateurs marins est au cœur des préoccupations environnementales et le projet Mégafaune est l’un des fils conducteurs des Explorations de Monaco. David Mouillot, directeur de recherche de l’Unité Mixte de Recherche MARBEC (MARine Biodiversity, Exploitation et Conservation) de l’Université de Montpellier, récemment nommé « membre senior » de l’Institut Universitaire de France, s’intéresse depuis plusieurs années avec son équipe à la distribution de cette mégafaune, notamment autour des monts sous-marins, dans les zones profondes et les milieux insulaires, considérés comme des pôles de biodiversité et des refuges privilégiés de la mégafaune.

L’Alis, navire de la flotte océanographique française basé à Nouméa.

De nouveaux prélèvements en Nouvelle Calédonie

Utilisant les techniques de l’ADN environnemental et des caméras appâtées, son équipe collecte des données dans plusieurs zones du globe. Elles sont destinées à réaliser un vaste inventaire de la mégafaune dans les océans. Après des missions au Cabo Verde, en Martinique puis en Colombie en 2017/2018, c’est à bord de l’Alis, navire océanographique de l’IRD (Institut français de Recherche pour le Développement), et sous la direction deLaurent Vigliola(programme ANR Seamounts), que des prélèvements ont eu lieu en avril et juin 2019. Les zones étudiées se situaient en Mer de Corail, dans l’Archipel de la Nouvelle Calédonie, l’un des plus grands parcs marins au monde. Cette mission était co-financée par l’IRD, l’Université de Montpellier et les Explorations de Monaco. D’autres sites seront investigués en 2020.

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Un requin peau bleue, Prionace glauca, s’approche d’une caméra appâtée